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Vue du barrage policier à partir du clocher de la cathédrale.
Photo Société d’histoire de la Rivière-du-Nord – Fonds L’Écho du Nord

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Un policier de la SQ prêt à toutes éventualités. Photo Société d’histoire de la Rivière-du-Nord – Fonds L’Écho du Nord

Il y a 40 ans, prenait fin le siège de Saint-Jérôme

Publié le 28/03/2018

Par Mathieu Locas

Au printemps 1978, la Maison de la Culture Claude-Henri-Grignon en était à ses derniers milles comme prison provinciale, car le nouveau centre de détention de la montée Meunier était en construction. Le mercredi 8 mars, peu avant 13 heures, des détenus y vont d’une tentative d’évasion. Roland Simard, le leader du groupe, est armé. Des policiers et gardiens de prison sortent en trombe du bâtiment, longtemps appelé le Vieux-Palais.

Malheureusement, plusieurs sont demeurés à l’intérieur. Simard a comme complice Edgar Roussel, un ancien allié de Richard Blass, l’un des plus grands criminels de l’histoire du Québec, criblé par 27 balles de policiers, trois ans plus tôt, à Val-David.

Rapidement, la Sûreté du Québec a pris le contrôle de la situation. Les policiers ont barricadé le centre-ville entre les rues Labelle, St-Georges, Parent et De Martigny. La police de Saint-Jérôme jouait le rôle de spectateur, même si le poste (maintenant restaurant Biaggi’s) était à 100 m des lieux de la prise d’otages.

L’ancien policier Roméo Charbonneau s’en souvient. «Les policiers de la Sûreté venaient au poste pour nous poser des questions sur des petits détails, mais c’était eux les maîtres d’œuvre dans le dossier. Je me souviens qu’ils aient visité le clocher de la cathédrale pour peut-être y installer des tireurs d’élite.»

Même si la tension était palpable, il n’y a pas eu de coups de feu. À mi-chemin du siège, un gardien de prison, aux prises avec des problèmes de santé, a été libéré.

Après le retrait du négociateur Claude Poirier (voir autre texte), des spécialistes de la Sûreté du Québec, a repris la négociation. Les demandes de rançons monétaires et de passeports pour aller vers le Brésil et l’Algérie ont été refusées.

Finalement, au 15e jour de la prise d’otage, le mercredi 22 mars, les mutins ont accepté de se rendre.