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Traversée du désert: l’aventure marocaine de deux gazelles jérômiennes

Photo Courtoisie – Mélissa P. Allard et Jessica Godon lors de leur deuxième formation à la lecture de cartes.

Traversée du désert: l’aventure marocaine de deux gazelles jérômiennes

Publié le 08/03/2024

Le compte à rebours est commencé pour les Jérômiennes Mélissa P. Allard et Jessica Godon qui participeront ce printemps au Rallye Aïcha des Gazelles 2024.

Le duo formant l’équipage #38 se prépare activement à mettre à l’épreuve ses compétences en navigation, sa résilience et sa détermination lors de ce défi qui se déroulera du 12 au 27 avril dans le désert marocain.

Depuis 1990, le Rallye Aïcha des Gazelles réunit chaque année au Maroc 380 femmes de tous âges et nationalités. L’événement se distingue par son concept écologique original, axé sur la navigation à l’ancienne, sans vitesse ni GPS, avec pour seuls outils une boussole, une règle, une carte et des coordonnées géographiques. Les participantes sont sélectionnées uniquement sur leur détermination.

« C’est une grosse préparation. Ça fait deux ans que l’on ramasse nos sous! », nous explique Mélissa. « Plusieurs catégories de participation sont proposées, telles que le 4×4, le quad, les VUS et les voitures électriques. Nous avons opté pour la catégorie quad, mais en côte-à-côte, donc nous allons partager le même véhicule. »

Participante au Rallye Aïcha des Gazelles dans le désert, à côté de son Jeep
Photo Courtoisie – Le Rallye Aïcha des Gazelles se déroule dans le désert marocain.

Les deux amies et voisines affirment être prêtes à relever tous les défis que le désert leur réserve. Et à notre ère, où la technologie est omniprésente, l’absence de GPS pour se diriger sur de longs kilomètres peut être un défi de taille!

« Ils nous donnent la formation pour se diriger sans GPS. On a appris à lire les cartes et à positionner les coordonnées. On doit réaliser 100 à 150 km par jour. Ça ne semble pas si long, mais on ne sait jamais combien de temps ça prendra chaque jour. Si on se perd, retrouver notre position et le bon chemin peut prendre du temps », poursuit-elle.

Parmi les autres défis appréhendés, Jessica soulève le manque de sommeil, alors que les journées commencent très tôt, dès 4 heures du matin.

« Des responsables passent devant les 200 tentes et réveillent tout le monde à 4h du matin! Et on ne sait pas à quelle heure on va revenir au bivouac ni à quelle heure on pourra se coucher. »

Participantes au Rallye Aïcha des Gazelles dans le désert
Photo Courtoisie – Le défi réunit chaque année 380 femmes de tous âges et nationalités.

La détermination comme boussole

Ce qui motive les filles à participer à ce défi de taille? Le dépassement de soi!

 « Avant, j’avais l’impression de ne rien faire pour me dépasser. Aujourd’hui, je suis travailleuse autonome, j’ai lancé ma propre entreprise, mais il y a 10 ans, je trouvais que je ne m’accomplissais pas, malgré ma belle vie. Et ce genre de défi m’apporte un énorme sentiment d’accomplissement », raconte Mélissa qui en est à sa deuxième expérience.

« C’est la deuxième fois que je m’inscris au rallye. Vers la fin de ma première expérience, je m’étais dit que c’était la dernière fois, car ce n’est pas facile… et pourtant! »

Les deux filles de Saint-Jérôme se disent honorées de représenter leur région lors de cette compétition emblématique qui prône la solidarité, le respect de l’environnement et l’égalité des genres. Elles organisent une dernière levée de fonds, le samedi 16 mars, sous la forme d’un bingo à l’école l’Aquarelle de Blainville. Infos Laurentides suivra de près leurs résultats!