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En hausse de presque 10 %: la DPJ-Laurentides a traité 9 469 signalements

Sur la photo: Chantal Carmichael, directrice adjointe à la protection de la jeunesse des Laurentides, et Claire Godin, directrice du programme jeunesse.

En hausse de presque 10 %: la DPJ-Laurentides a traité 9 469 signalements

Publié le 18/10/2018

Au cours de l’année 2017-2018, les responsables de la Direction de protection de la jeunesse (DPJ) des Laurentides ont traité pas moins de 9 469 signalements,pour une hausse de 9,25 % en comparaison de l’année précédente.

C’est ce qui ressort du15e bilan annuel des directeurs de la protection de la jeunesse du Québec, présenté mercredi dernier.

«Au Québec, 34 439 enfants sont pris en charge par la DPJ puisque leur sécurité et leur développement sont compromis. Pour assurer le mieux-être et la protection des enfants, les intervenants démontrent au quotidien un savoir-être et un engagement hors du commun afin de réaliser cette mission délicate et sensible » note  Myriam Briand, directrice de protection de la jeunesse au CISSS des Laurentides.

Le double

Dans les faits, les statistiques de signalements de la région des Laurentides représentent presque le double de la moyenne provinciale.

Concrètement, on dénote 96 014 signalements traités au Québec, pour une hausse de 5,3% par rapport à l’an dernier et une moyenne de 263 situations d’enfants signalées par jour, soit 13 situations de plus que l’an dernier chaque jour.

Notons que 60 % des enfants pris en charge par la DPJ au Québec sont demeurés dans leur milieu familial ou chez un tiers significatif et 10 561 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents (LSJPA); ce qui représente une légère diminution par rapport à l’an dernier.

Dans les Laurentides, au cours de la dernière année (2017-2018), la DPJ-DP a traité, disions-nous, 9 469 signalements (du nombre, 3 296 ont été retenus; dont 928 pour abus physique et 833 pour négligence) en comparaison de 8 668 l’année précédente, pour une hausse de 9,25 % et une moyenne de 26 signalements quotidiens.

Du total de 9 469 signalements, pas moins de 3 801 l’ont été pour des enfants de 6 à 12 ans et 2 915 pour les 0 à 5 ans.

Quelque 789 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la LSJPA. Ce qui est équivalent par rapport à l’an dernier, nous dit du côté du CISSS des Laurentides.

Tatoué sur le cœur

Dans un tel contexte, on comprend que le rôle des intervenants est essentiel.

C’est d’ailleurs ce que témoignent les responsables quand ils relatent que «ils sont des milliers d’intervenants, chaque jour, à rencontrer des jeunes et leur famille pour les accompagner dans leurs difficultés et les aider à les surmonter».

«Au sein de notre société, ils font un travail exigeant, remarquable et essentiel. Portés par leurs convictions, les intervenants ont la cause des enfants tatouée sur le cœur. Ils évoluent à l’abri des regards, dans un univers complexe, éminemment sensible, où se côtoient la maladie mentale, la toxicomanie, l’itinérance, etc. Les conséquences et les souffrances qui découlent de ces problématiques sont multiples et ont un grand impact sur les enfants : les disputes conjugales, le délaissement parental, le mal de vivre, la criminalité des parents, la violence, les fugues et plus encore».