Il faudrait probablement dès maintenant oublier une éventuelle confrontation entre l’actuel député de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, et le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, lors de l’élection provinciale de l’automne prochain.
Selon ce qu’Infos Laurentides a pu apprendre, le premier magistrat jérômien n’aurait pas l’intention d’être sur les rangs en vue du prochain rendez-vous électoral sur le plan provincial et aurait profité de la séance régulière du conseil municipal de Saint-Jérôme d’hier soir (mardi) pour annoncer publiquement sa décision (notre heure de tombée nous empêche de confirmer la chose).
La nouvelle viendrait ainsi mettre fin aux rumeurs qui circulent depuis un certain temps à l’effet que M.Maher soit tenté de faire le saut au palier supérieur.
Le principal intéressé aurait, semble-t-il, été sollicité en ce sens par plus d’une formation politique. Même que ce genre de sollicitation aurait, nous dit-on, été faite au moment de l’élection partielle de 2016, mais Stéphane Maher aurait refusé net à cette occasion. Les approches en vue de l’élection générale de l’automne prochain auraient, par contre, susciter une réflexion plus approfondie de sa part.
Des demandes
Toujours selon nos sources, ce serait pour mener à bien le mandat que la population de Saint-Jérôme a confié à l’Équipe Stéphane Maher-Vision Saint-Jérôme à l’automne dernier que le maire aurait décidé de demeurer au niveau municipal.
D’ailleurs, il y a fort à parier que Stéphane Maher aura une liste d’épicerie à soumettre aux différents candidats qui se pointeront pour l’élection générale.
Parmi les demandes qui seront formulées, on peut penser tout de suite à certains dossiers pour lesquels le maire a pris position au cours des derniers temps ; soient l’amélioration des installations de l’hôpital régional de Saint-Jérôme et la consolidation, à Saint-Jérôme, des services du Centre jeunesse des Laurentides. Dossier qu’Infos Laurentides a traité en exclusivité dans son édition du 21 février dernier.
On doit aussi penser au dossier de la police pour lequel les autorités de Saint-Jérôme demandent un financement équitable de la part du gouvernement du Québec. On parle d’un financement sollicité à hauteur
de 8 M$ par année.
Il est également logique de croire que les projets d’une nouvelle bibliothèque sur Place de la gare (voir notre édition du 14 février dernier) et d’un Soccerplex risquent de se retrouver sur la liste.
Bourcier
Ainsi donc, la confrontation Bourcier-Maher pourrait bien ne pas avoir lieu.
N’empêche que ça nous aurait fait une campagne électorale animée.
C’est ce qu’on peut croire à la lumière de la mise au point du député Bourcier, lundi matin, en marge de la démission de la conseillère Nathalie Lasalle de l’Équipe Maher.
Disant avoir fait une approche auprès du maire pour avoir ses commentaires sur le dossier, M.Bourcier a commenté en ces termes le fait qu’il n’aurait pas eu de réponse à sa demande.
«J’en conclus donc qu’il n’est pas intéressé à me parler et qu’effectivement, Madame Lasalle semble avoir raison lorsqu’elle dit que M. Maher déteste tout ce qui est péquiste. Trop d’éléments questionnables ont surgi depuis l’élection rocambolesque de novembre dernier pour que l’on puisse prétendre aux fruits du hasard ainsi qu’à la prétendue parité qui a valu le rejet à la dernière minute des conseillers Mario Fauteux et André Marion» de dire Marc Bourcier.
Bien plus, «selon Madame Lasalle, M. Maher voit des ennemis partout. Les gens d’En Scène d’abord, une organisation remarquable et meilleur diffuseur au Québec, puis tous les péquistes de Saint-Jérôme ensuite. Cela étant, le constat est facile à faire: Monsieur Maher ne veut pas être le maire de tous les Jérômiens. Près de 12 000 Jérômiens ont voté pour moi sous l’étiquette du Parti Québécois lors de l’élection partielle. Ça fait pas mal d’ennemis à gérer…»
M.Bourcier revient, par ailleurs, sur l’épisode de la Fête nationale 2017.
« Dès le jour de mon élection, le 5 décembre 2016, j’ai offert à M.Maher ma collaboration à toutes les fois qu’il était possible de le faire. Il l’a refusée à chaque occasion. De plus, il m’a empêché de faire le discours patriotique à la Fête nationale de juin dernier. En s’immisçant dans des compétences nationales sans solliciter ma collaboration, risquant même de faire avorter le travail politique que je fais à Québec, dans les intérêts des Jérômiennes et des Jérômiens».
Marc Bourcier disant que cet épisode, entre autres, aurait fait en sorte que Saint-Jérôme a perdu son statut de fête régionale, «parce que le protocole n’a pas été respecté», et la subvention de 21 000 $ qui vient avec…
MOTS-CLÉS
Saint-Jérôme
Marc Bourcier
Stéphane Maher