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Des performances éblouissantes après des embûches importantes : « Je suis vraiment très fière de moi… » -Cendrine Browne

C’était en 2009, Cendrine Browne faisait ses premières armes dans la discipline où elle excelle aujourd’hui.

Des performances éblouissantes après des embûches importantes : « Je suis vraiment très fière de moi… » -Cendrine Browne

Publié le 02/03/2022

« J’ai senti une grosse vague d’amour et de soutien, même si j’étais de l’autre côté de la terre, en Chine. J’ai reçu tellement de messages de soutien. Ça m’a vraiment propulsée. Je suis vraiment chanceuse. Je fais partie d’une belle communauté qui me suit depuis des années et qui est vraiment autant fière que moi, de mes performances, Ça fait chaud au cœur, c’est sûr ».

« J’ai vraiment eu des Jeux incroyables. Je suis vraiment très contente. J’ai plus qu’atteint mes objectifs » lance Cendrine Browne, au cours d’une conversation avec le Journal Infos Laurentides en direct de Lahti (Finlande) dimanche dernier.

Plus d’une semaine après la conclusion des Jeux olympiques de Pékin, la fondeuse de Prévost a toutes les raisons au monde de se réjouir.

Elle a vécu pendant deux semaines en Chine les plus beaux moments de sa carrière.

Partie pour les Jeux olympiques de Pékin avec en tête l’ambitieux objectif de percer le Top 20 mondial, elle a réussi l’exploit deux fois plutôt qu’une avec une impressionnante 20eplace lors de l’épreuve de skiathlon tenue au début des JO, et, encore mieux, une incroyable 16eposition lors de l’épreuve du 30 km style libre présentée dans la nuit du samedi au dimanche (dernier jour des Jeux).

« Une 20eplace au skiathlon et une 16eau 30 km, c’est un rêve qui devient réalité pour moi. Ça démontre toute la résilience que j’ai développée à travers ces années-là ». Une résilience, dit-elle, qui l’a aidé à  « atteindre ces performances-là ».

Des embûches

Car, on ne peut l’oublier, Cendrine revient de loin et ce ne sont pas les embûches qui ont manqué en route vers cette deuxième participation en carrière aux Jeux olympiques (exclusion injustifiée de l’équipe nationale, commotions cérébrales à l’entrainement, et d’autres contraintes encore).

« De faire des grosses performances comme ça à ces Jeux olympiques, je n’ai pas de mot pour décrire comment je me sens. C’était vraiment (tout un accomplissement) après tout ce qui est arrivé. J’aurais pu lâcher et ne pas le faire. (Mais elle a poursuivi vers son objectif, et) je pense que ça a valu vraiment la peine juste, pour ces moments spéciaux-là. Je suis vraiment très fière de moi ».

Grande force de caractère

Qui plus est, depuis quelques semaines,  l’athlète de 28 ans est à son meilleur quand ça compte.

Lors des sélections olympiques tenues à Canmore (Alberta) en janvier, elle a assuré sa sélection dès la première épreuve en remportant le sprint féminin. 

À Pékin elle a atteint le Top 20 (tant souhaité) lors de la première épreuve (skiathlon).

« J’ai vraiment une grande force de caractère. Quand ça compte, je suis prête, je suis d’attaque. Je pense que je l’ai prouvé encore une fois aux Jeux olympiques » note-elle.

Grande étape

Par ailleurs, interrogée à savoir si les impressionnants résultats obtenus à Pékin sont de nature à créer une pression supplémentaire (lire en fonction des attentes) en vue des prochaines compétitions (notamment celles de Coupe du monde), Cendrine dit ne pas s’en inquiéter.   

D’ailleurs, elle a repris samedi, à la Coupe du monde de Lathi, là où elle avait laissé à Pékin avec la meilleure performance canadienne et  de sa carrière avec une 30eplace au sprint.    

« Une autre grande étape de franchie pour moi en tant qu’athlète. Un autre moment spécial. Je suis en forme. Je suis là. Je suis prête à avoir d’autres bonnes performances » analyse-t-elle.

« Grosse vague d’amour »

En outre, celle qui a brillé à Pékin et continue de le faire en Europe est profondément reconnaissante envers ses fans d’ici.

« J’ai senti une grosse vague d’amour et de soutien, même si j’étais de l’autre côté de la terre, en Chine. J’ai reçu tellement de messages de soutien. Ça m’a vraiment propulsée. Je suis vraiment chanceuse. Je fais partie d’une belle communauté qui me suit depuis des années et qui est vraiment autant fière que moi, de mes performances, Ça fait chaud au cœur, c’est sûr ».

D’ailleurs, parlant de ses origines, la Prévostoise a déposé il y a un certain temps sur sa page Facebook une photo, ( celle qui coiffe ce texte) à ses débuts, arborant les couleurs du Club  Fondeurs-Laurentides, là où tout a commencé pour elle.

Même si, au moment de la photo, elle ne faisait pas encore officiellement partie du club.

« Je n’aurais jamais cru me rendre jusqu’ici quand j’ai commencé » confie-t-elle . (Au moment de la photo) c’était aux Jeux du Québec en 2009. La combinaison ne m’appartenait pas. Les skis ne m’appartenaient pas. Je voulais apprendre… » ajoute-t-elle avec un sourire dans la voix.