On a inauguré dimanche matin dernier à la cathédrale de Saint-Jérôme un espace muséal en l’honneur de Mère Marie-Anne (1809-1890), née Esther Blondin, fondatrice de la congrégation des Sœurs de Sainte-Anne en 1850.
La chose a été rendue possible grâce à l’étroite collaboration entre la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne et la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord.
Cent ans d’éducation
Mère Marie-Anne a marqué l’histoire de Saint-Jérôme à sa façon.
En 1864, nous apprend-t-on, les religieuses de la Communauté des Sœurs de Sainte-Anne arrivent à Saint-Jérôme pour y instruire les filles, autant externes que pensionnaires. Cette communauté enseignante assurera les destinées du couvent ainsi que celle de l’École normale (1923) pendant plus de cent ans.
Au fil des ans, elles occuperont différents bâtiments au cœur de la ville dont certains sont aujourd’hui occupés par le Cégep de Saint-Jérôme.
Également, à partir des années 1920, les sœurs s’employaient à la direction des écoles Labelle, Saint-Joseph, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Louis et plus tard d’autres écoles de quartier.
Gens d’exception
À l’arrière de la cathédrale, l’espace muséal voué à Mère Marie-Anne côtoiera celui en l’honneur du Curé Labelle.
Pour l’un comme pour l’autre de ces deux bâtisseurs de la communauté jérômienne, le curé de la paroisse de la cathédrale, Mgr Martin Tremblay, a parlé, dimanche matin, de gens d’exception pour qui il aurait été «inimaginable» de ne pas leur créer «une belle place» dans la cathédrale afin que les visiteurs puissent mieux les connaître.
La population est invitée à découvrir ce lieu de mémoire comprenant des archives et des objets évoquant la vie de Mère Marie-Anne, des Sœurs de Sainte-Anne et de leurs élèves.
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«Ce 150e anniversaire, c’est vraiment extraordinaire. Je suis content d’être maire de Saint-Hippolyte et heureux de participer à cette portion de notre histoire. [&#8230;] Je remercie le comité organisateur et les bénévoles qui s’impliquent […]», de proclamer Bruno Laroche, jeudi soir dernier, dans l’enceinte du Centre communautaire et récréatif Roger-Cabana, alors qu’on dévoilait la programmation du 150e anniversaire de la Municipalité, placée sous le thème «D’histoire et d’eau fraîche».
Renforcer l’appartenance
Ces festivités, elles s’amorceront dès janvier prochain (avec la conférence historique Le legs de nos familles migrantes) et s’échelonneront sur presque les 12 mois de 2019.
«Ces festivités représentent une belle occasion de renforcer l&#8217;appartenance à notre municipalité, tout en découvrant la richesse de son histoire. Les Hippolytois entretiennent depuis toujours un grand sentiment de fierté pour leur municipalité et ses attraits naturels. Nous souhaitons que celui-ci s&#8217;accroisse encore davantage à travers les multiples découvertes qui parsèmeront cette année de célébrations», de dire le maire Laroche.
Tradition et histoire
Une attention spéciale sera donnée en ce sens à la fête du 8 février, jour de la fondation de la paroisse de Saint-Hippolyte.
À cette occasion, le traditionnel Festival d&#8217;hiver prendra une saveur traditionnelle et historique.
C’est ainsi que le Festival se déroulera en deux temps; soit le 8 février en soirée au parc Roger-Cabana et le lendemain, de 11 h à 23 h, lors d&#8217;une journée familiale sur le site de l&#8217;Auberge du Lac Morency.
Au programme de ces deux journées, patin au flambeau, conteur au coin du feu, spectacle de musique traditionnelle, traîneau à chiens, sculpture sur glace, animation, souper d&#8217;antan, bar de glace, danse et lumières sur le lac.
Piché, Boisjoli et Les Tireux d’Roches
L’été sera également festif avec le Jour de la marmaille le 1er juin, mais aussi avec les célébrations de la Fête nationale (24 juin) au cours desquelles on accueillera le populaire groupe Les Tireux d’Roches avec le groupe hippolytois Casajam en première partie et la pétillante Kalimba à compter de 15 h 30.
Le 10 août, dans le cadre du Pic Nic en musique, Paul Piché viendra nous chanter ses 40 printemps et sera précédé sur scène de Brigitte Boisjoli qui rendra hommage à Plamondon et Patsy Cline.
Trois expositions
La programmation sera également jalonnée de trois expositions ayant pour thème Familles d’ici(à l’hiver), Nos écoles et nos églises à travers l’histoire (au printemps) ainsi que 150 ans de plein air et de villégiature(à l’automne).
Ces expositions, présentées dans la lumineuse salle de la bibliothèque, comporteront des photos, des artefacts et des éléments sonores.
On ne voudra pas manquer non plus la projection 40e anniversaire du film Les Bons débarras (tourné à Saint-Hippolyte) en présence de la comédienne Marie Tifo (16 mars), un rallye familial des plus animés au cœur du village (4 mai), un grand salon des activités nautiques et de plein air Nos lacs en fête! (24 août), une soirée de contes et légendes avec l&#8217;auteur Bryan Perro (27 septembre) ainsi que plusieurs spectacles jeunesse, dont Les Petites Tounes et Les Bons débarras.
Les festivités se terminent le 30 novembre avec un concert du quatuor Tocadéo.
Il est possible de connaître l&#8217;ensemble de la programmation d&#8217;activités du 150e anniversaire et de découvrir plusieurs pans de l&#8217;histoire de la Municipalité de Saint-Hippolyte en visitant le [saint-hippolyte.ca/150 ans].
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Saint-Hippolyte fête ses 150 ans: D’histoire et d’eau fraîche

Par Mathieu Locas
Au printemps 1978, la Maison de la Culture Claude-Henri-Grignon en était à ses derniers milles comme prison provinciale, car le nouveau centre de détention de la montée Meunier était en construction. Le mercredi 8 mars, peu avant 13 heures, des détenus y vont d’une tentative d’évasion. Roland Simard, le leader du groupe, est armé. Des policiers et gardiens de prison sortent en trombe du bâtiment, longtemps appelé le Vieux-Palais.
Malheureusement, plusieurs sont demeurés à l’intérieur. Simard a comme complice Edgar Roussel, un ancien allié de Richard Blass, l’un des plus grands criminels de l’histoire du Québec, criblé par 27 balles de policiers, trois ans plus tôt, à Val-David.
Rapidement, la Sûreté du Québec a pris le contrôle de la situation. Les policiers ont barricadé le centre-ville entre les rues Labelle, St-Georges, Parent et De Martigny. La police de Saint-Jérôme jouait le rôle de spectateur, même si le poste (maintenant restaurant Biaggi’s) était à 100 m des lieux de la prise d’otages.
L’ancien policier Roméo Charbonneau s’en souvient. «Les policiers de la Sûreté venaient au poste pour nous poser des questions sur des petits détails, mais c’était eux les maîtres d’œuvre dans le dossier. Je me souviens qu’ils aient visité le clocher de la cathédrale pour peut-être y installer des tireurs d’élite.»
Même si la tension était palpable, il n’y a pas eu de coups de feu. À mi-chemin du siège, un gardien de prison, aux prises avec des problèmes de santé, a été libéré.
Après le retrait du négociateur Claude Poirier (voir autre texte), des spécialistes de la Sûreté du Québec, a repris la négociation. Les demandes de rançons monétaires et de passeports pour aller vers le Brésil et l’Algérie ont été refusées.
Finalement, au 15e jour de la prise d’otage, le mercredi 22 mars, les mutins ont accepté de se rendre.

Un espace muséal lui est consacré à la cathédrale: l’œuvre de Mère Marie-Anne immortalisée