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De nouveaux éléments pour relancer l’enquête du meurtre de la petite Marie-Chantale Desjardins

De nouveaux éléments pour relancer l’enquête du meurtre de la petite Marie-Chantale Desjardins

Publié le 16/02/2023

À la suite de la diffusion du reportage sur les réseaux sociaux et de la parution dans le journal, de nouveaux éléments pourraient relancer l’enquête de Marie-Chantale Desjardins, assassinée à l’âge de 10 ans, il y a presque 30 ans.

C’est le dentiste de la fillette à l’époque qui a contacté Infos Laurentides pour dévoiler une information « connue de personne ».

« Lorsqu’un policier est venu chercher le dossier dentaire de la fillette, il ne m’a jamais demandé ce que je pouvais savoir qui pourrait aider dans l’enquête ».

« 30 ans plus tard, c’est un journaliste qui me téléphone. Je vais parler », lance le dentiste retraité, Paul Courtemanche, au bout du fil.

Les informations que détiennent le dentiste auraient certes été utiles il y a 30 ans. Même encore aujourd’hui, elles sont pertinentes. Il serait la dernière personne à avoir vu vivante la fillette, le 16 juillet 1994.

Son corps a été retrouvé quatre jours plus tard, dans un terrain boisé, situé à l’arrière du centre commercial Place Rosemère et de l’autoroute 640. L’enfant était étendue sur le dos et selon les experts, elle se trouvait sur la scène de crime depuis deux jours.   

Paul Courtemanche, dentiste retraité
Le dentiste retraité Paul Courtemanche révèle des indices troublants dans le meurtre de la petite Marie-Chantale Desjardins.

Le meurtrier serait un droitier

« Tout d’abord, il faut savoir qu’à 11 ans, un enfant a encore ses canines de bébé. Marie-Chantale avait toutes ses dents. Je venais de lui faire un nettoyage, deux jours avant qu’elle soit retrouvée morte. Je m’en souviens car c’était ma dernière patiente avant de partir pour les vacances », a confié le dentiste à Infos Laurentides, dont son bureau était situé à Blainville.

Après avoir appris que la canine gauche avait été retrouvée dans la gorge de la victime, le Dr Courtemanche a tiré ses propres conclusions.

« L’agresseur a mis sa main droite sur la bouche de la petite pour l’empêcher de crier. Il est surement arrivé par en arrière d’elle. La petite, qui ne s’en laissait pas imposer, la probablement mordu avec sa canine pointue numéro 63, et ce, à l’index de la main droite. Or, lorsqu’il a retiré son doigt, car ça fait mal une morsure d’une canine – une molaire ça écrase, une canine ça perce – il lui a arraché la canine de l’autre côté, la numéro 53, sans le savoir ». Notons que la canine numéro 53 n’a jamais été retrouvée, elle serait sans doute tombée sur place où l’agression a eu lieu.

« Je vous garanties qu’aucune dent n’était branlante lors du dernier examen de Marie-Chantale », affirme le professionnel, comptant plus de 35 ans d’expérience.

Il y a 30 ans, un tel élément d’information aussi détaillé aurait été fort utile pour les enquêteurs. Encore aujourd’hui, si une ancienne infirmière ou un ami de l’assassin se souvient d’un copain qui se plaignait à l’époque d’avoir mal au doigt, sans trop donner d’explication, et que ce doigt semblait avoir été performé ou laissait des traces visibles d’une morsure par une canine, nous pourrions avoir notre homme.

Portrait-robot

Dans ce même reportage du réalisateur, Stéphan Parent, présenté sur sa chaîne Irrésolus, un portrait-robot a été dévoilé.

Le portrait d’un homme qui serait tout d’abord relié à deux viols survenus à Mascouche, également en juillet 1994, alors que le cadavre d’une jeune femme de 19 ans, Mélanie Cabay, avait été retrouvé à quelques semaines d’intervalle de la découverte du corps de Marie-Chantale Desjardins.

Francis-Karl Dubé, un ancien ami de classe de 3e année, à l’école primaire de Blainville, fréquentée par Marie-Chantale, est devenu mal à l’aise en visionnant le reportage.  

« Je n’avais jamais allumé, mais en voyant ce portrait-robot, je me suis souvenu d’un ancien confrère qui travaillait au même endroit que moi lorsque j’étais plus jeune».

Sans mentionner le nom qu’il avait en tête, il a contacté des anciens confrères de travail de même que l’ancien patron.

« Les trois personnes concluent au même nom. Aujourd’hui, avec du recul et lorsqu’on pense plus loin, je me souviens que cet homme était peu bavard et un peu louche », livre M. Dubé, père de famille.

Bien qu’Infos Laurentides de même que le réalisateur Stéphan Parent possèdent les informations du nom de ce présumé meurtrier, l’endroit où il travaille et dans quelle ville des Laurentides, le tout restera confidentiel pour ne pas nuire à l’enquête policière qui n’a jamais été fermée et qui est rapidement passée des mains de la police locale à l’escouade des crimes majeurs de la Sûreté du Québec, en 1994.

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