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«Je ne prendrai jamais ma retraite. Oubliez cela!» lance Jean-Pierre Brunet.
Photo Claude Cormier
 

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«J’aime redonner à la communauté ce qu’elle m’apporte… »
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La recette de Jean-Pierre Brunet: travail, audace et persévérance…

Publié le 14/02/2018

Tout juste âgé de 22 ans, Jean-Pierre Brunet a amorcé, en 1976 à la tête d’Autobus Brunet, une brillante carrière dans le monde des affaires. Quelque 42 ans plus tard, n’allez surtout pas croire qu’il va décider de s’asseoir sur son succès et passer la main.

Ce serait bien mal le connaître…

Histoire d’acquisitions

Autobus Brunet était en affaires depuis 1964 sur la rue Des Lacs dans le Vieux-Bellefeuille (sous l’appellation Brunet Cloutier qui vendait, à l’origine, de l’huile à chauffage, du diesel et de l’essence avant de faire dans le transport des écoliers de l’École Bellefeuille) quand Jean-Pierre Brunet a acquis la compagnie au moment du décès de son père Paul-Émile en 1976.

Ce qui allait suivre représente une série d’acquisitions de compagnies d’autobus à Saint-Jérôme, Prévost, Sainte-Agathe, Saint-Donat et Montréal.

Retenons notamment les acquisitions des Autobus Godard et Autobus Rolland (deux compagnies propriétés du regretté Roland Godard) qui ont été réalisées en deux étapes, en 1983 et 1987.

La transaction de 1987 allait donner naissance à Transcobec.

Aujourd’hui, Autobus Brunet présente une flotte de 130 véhicules dans trois divisions à Saint-Donat, Sainte-Agathe et Saint-Jérôme.

Alors que Transcobec possède 140 véhicules. Ce  qui comprend des autobus de ville, les autobus pour personnes handicapées et autobus scolaires.

On parle de 325 employés pour les deux entreprises qui font surtout du transport d’écoliers et du transport avec autobus de luxe,  en plus des navettes à Saint-Jérôme et Saint-Colomban.

S’ajoute toute la portion importante du transport en commun de Saint-Jérôme

En trois mots…

Vous ne verrez jamais Jean-Pierre Brunet étaler sa réussite en affaires. Par contre il connaît la recette qui tient en trois ingrédients : travail, audace et persévérance.

Et quoi encore?

«Ça prend de la complicité avec ses employés. Une complicité bien étroite. Chez Autobus Brunet, les employés sont informés de tout. On vient de finir de très grandes rénovations. Ils ont vu les plans. Ils savent où on s’en va. Notre plan d’action est toujours déterminé et j’ai toujours un plan B».

« Je suis persévérant. Je suis tenace. Je peux manquer mon coup à certains égards, mais je vais me reprendre» ajoute le sympathique Jérômien.

Des décennies d’implication sociale

Par ailleurs, Jean-Pierre Brunet laisse sa marque depuis presque quatre décennies dans la vie économique du Grand Saint-Jérôme

Il siège depuis pas moins de 37 ans au conseil d’administration de la Caisse Desjardins de Saint-Jérôme (devenue officiellement le 1er janvier dernier la Caisse Desjardins de la Rivière-du-Nord à la faveur de la fusion avec la Caisse Desjardins de Saint-Antoine-des-Laurentides).

Il compte également 30 ans d’implication au sein de (de façon chronologique) la SODEJ, le CLD et, finalement Développement Économique Grand Saint-Jérôme dont il assure la présidence du conseil d’administration.

Nul besoin d’aller chercher bien loin la motivation d’une telle implication.

«J’aime redonner à la communauté ce qu’elle m’apporte. Je trouve cela motivant de regarder pousser Saint-Jérôme. Tu regardes la réussite de la salle de spectacle (Théâtre Gilles-Vigneault) et  tu regardes la vieille gare. Tu regardes ce qui pousse en terme de beauté. Je suis partie prenante là-dedans. Je suis là. Je suis aux premières loges. Les retombées que ça me donne, c’est de l’instruction. Ça te donne une autre expérience que tu n’as pas dans ta compagnie».

Et la retraite?

En affaires depuis plus de 42 ans et après trois décennies d’implication à différents niveaux dans la communauté, Jean-Pierre Brunet mériterait bien de se retirer dans ses terres et profiter d’une retraite pleinement méritée.

C’est pour quand?

Le principal intéressé éclate de rire quand on lui pose la question.

« Jamais, je vais me retirer… » lance-t-il du tac au tac. «Je suis au bureau à 6h15 à tous les matins. Je ne songe pas à prendre ma retraite. Pas du tout… Je n’ai même pas ça dans l’idée… Je n’ai pas encore fini de payer mes dettes, à 64 ans… J’ai bien trop de fun à faire ce que je fais.

Je ne prendrai jamais ma retraite. Oubliez cela! Vous allez m’avoir dans la face pour encore une couple d’années. Je ne peux pas. Je m’ennuierais bien trop… J’ai toujours un projet. Je suis un «workcholic»…»

Ce qui ne l’empêche pas de prendre régulièrement du temps pour refaire le plein.

De son propre aveu, il voyage beaucoup avec sa conjointe.

De plus, quiconque le rencontre se doute bien que le teint bronzé qu’il affiche sur une base régulière ne vient pas de Saint-Jérôme….

«Je suis allé à l’école de Roland Godard. Tu vas passer un mois en Floride, tu viens travailler un mois au Québec, tu retournes un mois en Floride… »