Ce n’est plus un secret pour personne, l’industrie des médias nationaux, régionaux et locaux est en crise. D’aucuns attendaient beaucoup du budget fédéral de la semaine dernière, mais ils ont été fort déçus des mesures annoncées.
C’est entre autres, le cas de Rhéal Fortin, député de Rivière-du-Nord et membre du Groupe parlementaire québécois (depuis son départ, comme six de ses collègues, du Bloc québécois) à Ottawa.
« On vit une crise majeure dans nos médias et le gouvernement canadien ne montre pas plus de solidarité envers eux&#8230;» lance d’emblée M.Fortin.
« Il n’y a à peu près rien dans le budget pour les médias canadiens … Il y a, par contre, des bonnes nouvelles pour certains médias comme Facebook, Netflix et autres qui compétitionnent directement les médias canadiens.
On se demande sur quelle planète ils (les libéraux) vivent. Ils ont signé une entente secrète avec une entreprise étrangère. On n’est quand même pas une république de bananes… »
Environ 1 250 $ par média
Comme la majorité des gens du milieu, Rhéal Fortin trouve bien maigre la contribution consentie par le gouvernement Trudeau pour relancer l’industrie des médias.
«Une contribution de 50 millions $ sur cinq ans, c’est 10 millions $ par année ou 1 250 $ par journal canadien… Tu vas où avec cela? C’est rire du monde. C’est ridicule. Les revenus de publicité des médias nationaux, régionaux et locaux sont en baisse. On estime que
70 % des dépenses de publicité vont sur le Web. Si on n’aide pas nos médias, est-ce qu’on sera limité bientôt à de l’information qui vient uniquement de Californie?
Il va falloir agir&#8230; » considère le député Fortin pour qui l’information locale est primordiale. « L’information à Saint-Jérôme (14e  ville en importance au Québec) et les environs est importante. Il faut aider nos médias locaux, dans le contexte actuel… Ça pourrait se faire par des crédits d’impôt ou d’autres moyens. Il faudra voir. Ce qui est clair, c’est qu’il faut agir…»
Une intervention
Et, pour Rhéal Fortin, il est plus que temps de s’y mettre.
«Nous sommes de retour en Chambre (des communes) la semaine prochaine et c’est un des points dont nous voulons discuter. C’est Monique Pauzé, députée de Repentigny et porteuse du dossier, qui le fera».
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Propriétaire de votre hebdomadaire Infos Laurentides publié sur le territoire de la MRC Rivière-du-nord, André Juteau tient à s’exprimer, publiquement, sur la crise des médias qui secoue la presse locale.
Il était important pour M.Juteau de sortir sur la place publique pour décrier les pertes d’importants revenus publicitaires qu’il subit depuis quelques années au profit des Facebook et Google de ce monde.
«Notre industrie, surtout les quotidiens et les hebdos publiés en région plus ou moins éloignés, vivent une terrible révolution face au Web. C’est connu que nous sommes tous affectés par la perte de revenus «papier» au profit de Google et Facebook», insiste André Juteau, rappelant que ces géants du Web ont récolté pour près de 7 milliards de dollars en revenus publicitaires, l’année dernière, et ce, a-t-il insisté, sans avoir été contraints à payer leurs taxes fédérale et provinciale, comme l’ont fait toutes les entreprises médiatiques ou non du Québec.
«Il s’agit là d’un avantage de près de 15% par rapport à tous les commerces tenus de percevoir ces taxes. Je suis envieux et impuissant devant cet avantage concurrentiel.»
Un choix de société
Selon le président d’Infos Laurentides, «notre société doit décider rapidement de la valeur de cette industrie qui est celle de la presse écrite locale».
«Les citoyens doivent se poser la question à savoir si la presse écrite est ou non nécessaire afin de s’assurer de la transparence de de nos élus, de notre système démocratique», dit M. Juteau, convaincu que les Google, Facebook et Netflix sont «très près du pouvoir fédéral».
«Netflix a réussi à convaincre le gouvernement de ne pas la taxer. Pourtant, notre système est fait de façon à ce que nous soyons tous égaux devant les taxes», de dire M. Juteau qui considère que cette façon de faire pourrait éventuellement affaiblir le pouvoir démocratique des citoyens québécois.
«Une compagnie étrangère a réussi à convaincre, derrière des portes closes, un groupuscule de fonctionnaires et politiciens, de ce qui est bon pour le Canada, en échange de la taxation. C’est très délicat. Multiplier ce modèle décisionnel et c’est la corruption assurée au niveau étatique! Plus que jamais, notre société doit protéger ses outils démocratiques !».
Situation enviable
Chez Infos Laurentides, avec ses 12 employés permanents, dont 2 à la rédaction, la situation est loin d’être catastrophique. On peut même s’avancer pour dire qu’elle est «enviable» par rapport à certaines entreprises médiatiques de la province. Cela étant dit, rien n’est acquis. Le gouvernement doit agir, et vite.
«Nous sommes un acteur économique majeur dans notre région et sommes convaincus de la nécessité de notre industrie, mais pour vous, et pour mon équipe, le temps des belles promesses est révolu», d’ajouter André Juteau qui se réjouit de pouvoir compter sur des appuis solides dans la région.
«Je suis très confiant quant au futur d’Infos Laurentides, et, de sa division numérique, a conclu André Juteau. Nos politiciens locaux, dans l’ensemble, et nos lecteurs nous supportent sans réserve, ce qui est fondamental puisqu’on ne peut réussir sans un support local fort. Sans vous! Merci de continuer à nous lire sur le support papier, nos sites web ou mobile.»
En outre, souligne André Juteau, «chez Infos Laurentides, nous avons déjà fait le transfert vers le numérique. Plus de 50% de nos revenus sont numériques. Par contre, ceux qui rapportent le plus gros des revenus en tant que fournisseur demeure Google et Facebook, et, non pas nous les entreprises locales».
«De plus, le gouvernement peut nous aider avec des tarifs de distribution avantageux par Postes Canada. Il pourrait reconnaître l’industrie des journaux comme étant un seul client, et, ainsi profiter d’une tarification que d’autres entreprises profitent. Ceci, serait une situation gagnante–gagnante pour le gouvernement et Infos Laurentides».
De plus, «chez Infos Laurentides nous sommes fiers de contribuer à l’histoire de notre communauté, en plus d’offrir de la visibilité aux organismes qui ont bien besoin auprès de nos résidents. Nous sommes le seul média à pouvoir prétendre être dans tous les foyers avec une distribution de plus de 242 ans (Postes Canada). Aucun autre média qu’il soit numérique ou autre peut se vanter de cela» de conclure André Juteau.
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La crise des médias, André Juteau, éditeur de votre journal Infos Laurentides, s’exprime: “Notre communauté doit décider de la valeur de la presse écrite”

La conseillère du district 12 (Bellefeuille), Nathalie Lasalle, a annoncé jeudi dernier en point de presse sa démission du caucus de l&#8217;Équipe Stéphane Maher Vision St-Jérôme.
Profitant précisément de la Journée de la femme pour faire part de sa décision, Mme Lasalle a avancé que, selon elle, «le caucus est devenu un club fermé et où on conditionne les élus aux faits que ceux qui sont à l&#8217;extérieur du caucus sont des gens dont il faut se méfier, des ennemis, des rivaux et des gens dangereux pour le bon ordre de la ville».
Fauteux et Marion
En outre la conseillère Lasalle a profité de l’occasion pour s’exprimer sur l&#8217;expulsion de l’Équipe Maher-Vision St-Jérôme, à l&#8217;heure limite des candidatures le 6 octobre dernier, des ex-conseillers Mario Fauteux et André Marion «deux hommes de qualité».
Le maire Maher expliquant alors qu’il souhaitait la parité au sein de son équipe.
«Je ne peux accepter qu&#8217;on se serve de la cause des femmes pour obtenir la parité, au détriment de deux hommes de qualité. La belle parité, dont le maire se vante, n&#8217;est que le paravent du pouvoir des quatre mêmes hommes. Stéphane Maher, Benoît Beaulieu, Gilles Robert et Simon Geraghty. Sachez que rien dans leur façon de faire ne relève d&#8217;un esprit d&#8217;équipe » de clamer Nathalie Lasalle, jeudi dernier.
Une clique 
Justement, au sujet du quatuor auquel elle fait allusion, Nathalie Lasalle dira que «ce parti est constamment sous la gouverne d&#8217;une clique, dont le climat est devenu des plus toxiques et suffocants. Ils s’attaquent au pouvoir du libre arbitre de l&#8217;élu, en contrôlant et en gérant sans cesse mes relations, mes paroles et mes gestes. Aujourd&#8217;hui le 8 mars, en cette Journée de la Femme, pour tous les citoyens de Saint-Jérôme, je reprends ma liberté d&#8217;expression, de mouvement, de libre pensée et j&#8217;en suis très fière ».
Conseillère municipale depuis 2013, Mme Lasalle est responsable du Dossier Communautaire, Membre de la Commission spéciale sur le Cannabis et Vice-présidente du Conseil d&#8217;administration de l&#8217;OMH de Saint-Jérôme.
Bourcier
Par ailleurs, le député de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, est intervenu dans le dossier.
« Je suis attristé et troublé par les gestes dont auraient été victime, la conseillère municipale, Nathalie Lasalle » de dire Marc Bourcier, via un communiqué de presse acheminé à nos bureaux. «Nathalie Lasalle affirme qu’on l’empêche d’exercer son travail de conseillère que lui a confié démocratiquement la population. L’affirmation est extrêmement sérieuse et Stéphane Maher doit impérativement s’expliquer ».
Le député a également commenté certaines affirmations de Mme Lasalle relativement à des commentaires émis à son sujet.
« Nathalie Lasalle affirme que Stéphane Maher me considère comme un ennemi, et ce, bien qu’il m’ait recruté dans son équipe en 2013. Comme l’affirment Nathalie Lasalle ainsi que les deux autres conseillers chassés de l’équipe du maire Maher, Mario Fauteux et André Marion, cette haine serait liée à mon appartenance au Parti Québécois. Tout ça est fort inquiétant et je contacterai, Stéphane Maher et Nathalie Lasalle dans les plus brefs délais. Je dois avoir l’heure juste» annonce Marc Bourcier.
«Grande surprise»
Invité, lundi matin, à commenter la démission de Mme Lasalle, le maire Stéphane Maher a parlé d’une «grande surprise».
« J’ai toujours eu de bonnes relations avec Nathalie. On ne s’est jamais chicané. Même qu’en décembre nous avons assisté ensemble au concert d’une école de Bellefeuille à l’église Sainte-Paule …  Je respecte son choix. Par contre, un simple coup de téléphone de sa part aurait permis d’en discuter».
Quant à une haine de sa part envers le Parti québécois, le maire Maher dit ne pas comprendre.
« Gilles Robert est un ancien député péquiste. Pierre Karl Péladeau est un bon ami. J’ai même assisté à son mariage. Sophie St-Gelais qui est impliquée avec le PQ est dans mon équipe… Je ne sais pas d’où ça vient tout ça…»
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Une industrie en crise: “Il faut aider nos médias locaux… ” -Rhéal Fortin