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Les églises visées

Photo Claude Cormier – L’église de Sainte-Sophie pourrait fermer ses portes.

Les églises visées

Publié le 13/12/2017

Advenant qu’on aille de l’avant, en juin prochain, avec la proposition de la Commission diocésaine sur la Mission et l’action pastorale qui consiste à fusionner les paroisses et fermer des églises (voir autre texte), le paysage religieux de la région serait transformé.

Dans la zone de Saint-Jérôme, selon l’hypothèse émise, on passerait de 9 paroisses desservant 123 100 personnes, à une seule paroisse. Celles-ci ne comprendraient que 3 églises [ou lieux de culte] comparativement aux 11 actuelles.

La cathédrale, évidemment, de même que les églises de Saint-Canut et Saint-Hippolyte sont celles qui seraient conservées.

Le Diocèse de Saint-Jérôme verrait toutefois disparaître, s’il va de l’avant avec le plan proposé par la Commission diocésaine, les églises des paroisses Saint-Antoine, Saint-Colomban, Sainte-Scholastique, Sainte-Sophie, ainsi que l’église Sainte-Marcelle, située dans la paroisse Saint-Jérôme, et l’église Notre-Dame-de-la-Salette qui a pignon sur rue dans la paroisse Bon-Pasteur.

Quant à l’église Saint-Pierre de Saint-Jérôme, elle serait transformée en lieu de formation et de rassemblement.

Manque d’argent pour les rénovations

Plusieurs des églises identifiées comme étant appelées à disparaître par la Commission diocésaine ont un urgent besoin de rénovations, mais manquent de moyens.

«Il nous est impossible d’amasser une somme suffisante à des rénovations qui s’élèvent à des centaines de milliers de dollars juste avec la dîme», a indiqué Mgr Martin Tremblay, vicaire général au Diocèse de Saint-Jérôme.

Il a expliqué que c’est le Conseil du patrimoine religieux du Québec, fondé après l’abolition, dans les années 80, de la répartition [processus qui faisait en sorte, à l’époque, que tous les contribuables résidant à proximité d’une église participaient financièrement à sa construction], qui est aujourd’hui chargé de déterminer si une telle église est éligible ou non à une subvention pour rénovations. Non, elles ne le sont pas toutes…

«Le Conseil du patrimoine religieux analyse chacune des demandes, a relaté Mgr Tremblay. Certaines églises ne peuvent recevoir de subventions parce qu’elles ont été mal entretenues par exemple, ou qu’elles ont été restaurées malhabilement en oubliant de conserver leur cachet d’époque.»

L’identité des églises qui seront démolies ou vendues, dépendamment de leur état, sera confirmée officiellement en juin prochain.

Soulignons que depuis 1995, le ministère de la Culture et des Communications du Québec a versé quelque 300 M$ au Conseil du patrimoine religieux en vertu de la mesure d’aide à la restauration du patrimoine religieux. Avec la participation financière des partenaires, quelque 435 M$ ont été investis jusqu’à maintenant pour préserver les biens les plus importants du patrimoine religieux du Québec.