La Ville de Saint-Jérôme passe aux bacs bruns à compter de septembre 2019. La mise en place de la collecte des matières organiques coïncide avec la fin du présent contrat de collectes des ordures et des matières recyclables.
Fait plutôt cocasse, le projet est à l’étude (nous dit-on du côté de la Ville de Saint-Jérôme) depuis plusieurs mois déjà, mais l’intervention d’une citoyenne à la période des questions lors de l’assemblée publique de mardi soir dernier est comme tombée pile et a un peu pris les autorités par surprise.
Appui de la population
Il faut dire que l’instauration des bacs bruns reçoit déjà un appui massif de la population jérômienne. Dans le cadre d’un sondage mené par la firme Segma, du 19 au 23 mars dernier auprès de 450 répondants, il a été établi que 77 % des Jérômiens sont favorables au projet.
Qui plus est, 78 % de la population s’est engagée à participer à la nouvelle collecte qui vise à trier et valoriser les résidus de table et les résidus verts.
«Cette démarche s’inscrit parfaitement dans le plan stratégique Destination 2020 de la Ville de Saint-Jérôme, lequel vise notamment à mettre en œuvre des pratiques concrètes en matière de gestion environnementale. Les contrats de collectes venant à échéance, l’occasion est donc parfaite pour apporter des modifications, bonifier notre offre de services aux citoyens et élaborer un plan directeur global de gestion des matières résiduelles visant à faire de Saint-Jérôme une ville zéro déchet»,de commenter le maire Stéphane Maher.
Aspect non négligeable, la collecte des matières organiques permettra à la Ville de Saint-Jérôme de satisfaire aux exigences gouvernementales visant à valoriser 60 % de la matière organique.
Conformément au plan de gestion des matières résiduelles de la MRC ainsi qu’aux obligations gouvernementales contenues dans la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, Saint-Jérôme se joint ainsi aux autres municipalités de la MRC et du Québec qui valorisent les matières organiques.
Nouvel écocentre
Par ailleurs, c’est dimanche dernier, Jour de la terre, que l’écocentre de Saint-Jérôme (coin Lajeunesse et J.-F.-Kennedy) a ouvert ses portes pour la saison 2018.
C’est la dernière année que les citoyens sont invités à aller porter les produits et objets de toutes sortes à cet endroit, puisqu’à compter de 2019, ils profiteront d’un tout nouvel écocentre, plus spacieux et plus moderne («Ça n’a rien à voir avec ce qui existe actuellement»,nous dit le directeur général Yvan Patenaude), qui serait localisé sur le boulevard Maisonneuve, près de la rue Lajeunesse, dans le parc industriel.
Ajout de bacs
Autre bonne nouvelle en matière d’environnement, les citoyens de la ville de Saint-Jérôme ont désormais encore plus d’occasions de récupérer à l’extérieur de la maison avec l’installation de 155 nouveaux équipements localisés dans les aires publiques de la municipalité grâce au programme de récupération hors foyer de Éco Entreprises Québec (ÉEQ) et RECYC-QUÉBEC.
Ces bacs permettront, estime-t-on, de récupérer jusqu’à 54 000 kilos de matières recyclables chaque année.
«Avec la caractérisation menée conjointement par ÉEQ et RECYC-QUÉBEC en 2016, on constate que la matière déposée dans les bacs a un taux de pureté de plus de 80%. Le citoyen pose donc le bon geste même à l’extérieur de la maison», souligne-t-on.
Pour ce faire, Saint-Jérôme profite d’une aide financière de 58 000 $.
Sacs d’emplettes de plastique à usage unique
Dans un autre ordre d’idées, mais dans le même domaine, les autorités de la Ville de Saint-Jérôme n’entendraient pas actuellement, au contraire d’autres municipalités telle Montréal, interdire l’utilisation des sacs d’emplettes de plastique à usage unique sur leur territoire.
C’est la réponse qu’a donnée le maire Stéphane Maher à un citoyen en assemblée publique mardi soir dernier.
Le premier magistrat souligne à cet égard avoir pris connaissance d’études qui affirment que ce type de sac serait moins néfaste pour l’environnement que les sacs réutilisables.
«Ces sacs (ceux d’emplettes à usage unique) sont notamment 100 % recyclables. Ce qui n’est pas le cas des autres sacs qui, de plus, contiennent davantage de produits pétroliers (sans compter les dangers de contamination s’ils ne sont pas nettoyés régulièrement) que les autres» d’exprimer M.Maher.
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