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Légalisation de la marijuana: «Pourquoi cette urgence?» – Rhéal Fortin

Le député Rhéal Fortin.

Légalisation de la marijuana: «Pourquoi cette urgence?» – Rhéal Fortin

Publié le 06/12/2017

«Je pense que notre société est rendue là. Il n’y a plus de raison valable pour que la consommation de la marijuana soit criminelle. Mais pourquoi cette urgence? Franchement, rien ne justifie un pareil empressement…», considère Rhéal Fortin.

Pour le député bloquiste de Rivière-du-Nord, rien ne presse tant en regard de la légalisation de la marijuana prévue le 1er juillet prochain.

«Franchement problématique»…

À l’approche du dernier vote aux Communes sur le projet de loi C-45, il demande donc au gouvernement Trudeau de retarder d’un an l’entrée en vigueur de la légalisation.

«L’empressement des libéraux est franchement problématique en ce qui concerne l’application effective de la légalisation de la marijuana, évalue M.Fortin. En vérité, le Québec, les provinces et les Premières Nations se retrouvent avec les problèmes. Qui modifiera le code de la route? Qui fera des campagnes de prévention? Qui devra ouvrir des magasins pour vendre du cannabis? Qui formera le personnel et assumera les coûts sociaux et ceux liés à la santé publique? Ottawa légalise le cannabis, ramasse le fric, impose une taxe d’accise et satisfait ses petits amis producteurs. Le Québec et les provinces se retrouvent avec tous les coûts, tous les risques, tous les problèmes et un échéancier trop serré.»

Dangereux

Devant un tel état de fait et considérant que le Bloc québécois s’est déjà prononcé en faveur d’une légalisation «responsable et réfléchie» de la marijuana, le député Fortin annonce qu’il votera contre le projet de loi.

«Je suis en faveur de la légalisation de la marijuana, mais ce que ce gouvernement fait est tout simplement dangereux et nous allons payer pour cela. Devant une telle désinvolture, nous n’aurons d’autre choix que de voter contre ce projet de loi et déplorer la légèreté du gouvernement sur cette question et son inflexibilité concernant l’échéancier.»