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« J’ai fait une erreur, j’aurais dû exclure madame Dicaire dès le début » -Stéphane Maher

Le maire Stéphane Maher.
Photo Claude Cormier

« J’ai fait une erreur, j’aurais dû exclure madame Dicaire dès le début » -Stéphane Maher

Publié le 05/06/2018

Mathieu Locas

Quand Nathalie Lasalle a quitté le parti le 8 mars dernier, Stéphane Maher a été plutôt discret. Il avait mis quelques jours avant de réagir et il l’avait fait plutôt timidement.

En entrevue à Infos Laurentides, il n’a pas mâché ses mots.

«Je suis quelqu’un qui croit qu’on peut rassembler les gens. Dans ce cas-ci, j’ai fait une erreur avec madame Lasalle et madame Dicaire. J’aurais dû les exclure du parti dès le début. Ceci dit, je n’ai aucun regret, je l’ai fait avec bonne foi mais j’ai le sentiment du devoir accompli».

Toute l’information

Au cours de l’entrevue, Stéphane Maher a répété à plusieurs reprises que Johanne Dicaire avait eu plus de chances que l’ensemble des autres conseillers. «Nous avons investi des centaines d’heures pour s’assurer que madame Dicaire puisse avoir toute l’information pour bien répondre à ses questions».

Pourquoi autant d’heures, elle ne comprenait pas ses dossiers?

«Je ne veux pas dire qu’elle ne comprenait pas ses dossiers mais elle avait besoin de plus de temps que d’autres pour bien comprendre les dossiers. Elle voulait les travaux publics, nous lui avons laissés. Madame Dicaire s’est aussi retrouvée à deux reprises au comité exécutif. Il n’y a eu aucun conseiller municipal qui a eu un tel traitement mais je ne regrette rien».

Ton méprisant

Comme l’avait fait Nathalie Lasalle, Johanne Dicaire parlait d’intimidation et d’abus de pouvoir fait par la garde rapprochée de Stéphane Maher, dont son chef de cabinet Simon Geraghty et le conseiller Benoit Beaulieu. Le maire réplique.

«Lorsqu’on décide de gouverner une équipe comme Saint-Jérôme, c’est bien évident que nous mettons de la pression sur les départements et c’est le rôle de la garde rapprochée d’appuyer le maire dans ce mode de gouvernance là. Je ne suis pas en train de vous dire que lorsqu’on gère une ville serrée, que tout le monde est très heureux. La décision la plus facile est de dire Oui à tout le monde et d’augmenter le compte de taxes. Nous, on gère.  Parfois, ça impose des rencontres un peu plus serrées. C’est pour ça qu’on est capable de geler les taxes pendant cinq ans, diminuer la dette et augmenter les investissements».

Si c’était à refaire

La décision de congédier Mario Fauteux et André Marion quelques heures avant la fin des mises en candidatures vient à nouveau hanter le maire. Il y a eu la sortie publique des deux ex-conseillers l’automne dernier, ensuite la plainte au DGEQ, puis les démissions de Nathalie Lasalle et Johanne Dicaire. Si c’était à refaire, referait-il les choses de la même façon.

«Si c’était à refaire, j’aurais pris la même décision, sauf que j’aurais exclu mesdames Lasalle et Dicaire en même temps. J’avais des preuves que ces personnes travaillaient contre moi, donc je ne regrette rien»

Et la plainte au DGEQ. «Des plaintes du genre, il y en a 13 à la douzaine de la part de gens qui sont battus ou exclus d’un parti politique. J’ai même hâte de rencontrer les enquêteurs du DGEQ, on va mettre les choses au clair car j’ai des preuves hors de tout doute».