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Débats et désordre au conseil municipal de Saint-Jérôme 

Photo de Maxime Labelle – Plusieurs voitures de police devant l’Hôtel-de-Ville de Saint-Jérôme pour un conseil municipal sous tension.

Débats et désordre au conseil municipal de Saint-Jérôme 

Publié le 21/02/2024

Le conseil municipal du 20 février à Saint-Jérôme s’est déroulé devant une salle exceptionnellement bondée et dans une ambiance souvent hors de contrôle. Plusieurs citoyens (certains venus de l’extérieur de la ville) n’ont pas réussi à contenir leurs émotions en ce qui concerne les ressources disponibles pour les sans-abris et ont forcé le maire à quitter la salle à deux reprises malgré ses appels au calme.

Le conseil municipal du 20 février à Saint-Jérôme s’est déroulé devant une salle exceptionnellement bondée et dans une ambiance souvent hors de contrôle. Plusieurs citoyens (certains venus de l’extérieur de la ville) n’ont pas réussi à contenir leurs émotions en ce qui concerne les ressources disponibles pour les sans-abris et ont forcé le maire à quitter la salle à deux reprises malgré ses appels au calme.

Les questions d’itinérance ont occupé une place marquée dans l’actualité jérômienne depuis un certain temps. Au début de l’année, le juge Paul Mayer de la Cour supérieure du Québec s’était rangé derrière les arguments de la Ville de Saint-Jérôme et lui avait permis de poursuivre le démantèlement des abris d’itinérants, qui avait été interdit en 2022.

Le “Rack à Yannick” comme catalyseur

Avant même le début du conseil, des rumeurs avaient circulé à l’effet que ce serait une séance mouvementée. En effet, la salle était pleine à craquer et la tension était bien présente. Un peu plus tôt, la nouvelle du démantèlement du « Rack à Yannick », kiosque extérieur offrant des vêtements chauds aux sans-abris, s’était répandue sur les réseaux sociaux.

Or, après un début de conseil où les élus avaient rendu hommage au leadership du maire Bourcier dans le dossier de la patinoire Bleu Blanc Bouge, les choses ont rapidement pris une tournure préoccupante. Marc Bourcier a tenté tant bien que mal de maintenir le cap de la séance, mais les interventions et les invectives du public l’ont forcé à évacuer la salle à deux reprises et à demander l’expulsion de certains individus.

Au moins trois policiers étaient présents dans la pièce (plusieurs autres à l’extérieur) pour éviter les débordements. Après que le maire eut répété plusieurs fois son devoir de réserve, dû à la judiciarisation du dossier des sans-abris, les opposants sont pour la plupart partis après la période de questions, et le conseil a repris un débit presque normal.

À la sortie, même si les voix s’étaient atténuées depuis un moment, certains élus sont partis sous escorte policière, témoignant de l’ampleur du chaos vécu un peu plus tôt. Cette séance, inhabituellement mouvementée, a de quoi faire réfléchir sur les difficultés inhérentes au processus démocratique et aux limites des échanges entre élus et citoyens lorsque les émotions sont aussi vives.